Née d’un banquet, la Fête nationale est, depuis 1834, l’occasion de célébrations multiples. Une fois la messe et le grand feu du 23 juin passés, il faut bien se laisser aller… à faire la fête !

Dès les premières années, les fanfares retentissent, au parc La Fontaine à Montréal, et dans les villages du Québec. Rapidement, ce sont les corps de clairons, les discours, les chansons « canadiennes » et les petits bals qui se développent.

Au XIXe siècle, au Québec, même la ville est rurale. Alors la ville vire au rigodon (une danse folklorique québécoise se dansant en groupe) !

Et en 1874, le gouvernement du Canada est propriétaire de l’île Sainte-Hélène, puisqu’il y possède un fort militaire. Toutefois, il consent à la Ville de Montréal le droit de « consacrer l’île à des fins récréatives ».

« Le jour du 24 juin 1874, l’île est en liesse. Le nouveau parc est célébré le jour de la fête de Saint-Jean-Baptiste, patron des Canadiens français. Une foule de plus de six mille personnes assiste à un spectacu- laire concert pique-nique mettant en scène plus de six cents choristes et vingt et un corps de musique. Au programme, des chansons bien connues : Vive la Canadienne, À la claire fontaine, Par derrière chez mon père, En roulant ma boule, À Saint-Malo… ». Le clou du spectacle fut un gigantesque feu d’artifice.

Pour s’y rendre — il n’y a pas de pont — des milliers de Montréalais prennent le bateau à vapeur: 7 minutes à l’aller, 5 minutes le retour. Et il y a un forfait :

« Passage aller-retour : 10 cents ; enfants au-dessous de 10 ans : 3 cents ; au-dessous de 3 ans, gratis », nous enseigne la brochure du moment.

En 1975, la présidente du Comité des fêtes, l’animatrice Lise Payette, propose une semaine de festivités, sur le Mont-Royal. « Il faut une scène élevée pour le spectacle : le Mont-Royal est la scène de Montréal », dit-elle.

On parle de 300 000 spectateurs sur cinq jours. Au soir du 24 juin, la chanson « Gens du pays » de Gilles Vigneault est chantée pour la première fois, par lui, Louise Forestier et Yvon Deschamps, lors du spectacle ironiquement appelé « Happy Birthday »… Le but de l’auteur est simple : remplacer dans les foyers la chanson de bon anniver-saire que tout le monde chante en anglais. « C’est à ton tour / De te laisser parler d’amour »… c’est quand même plus joli, non ?

L’année suivante, autre immense spectacle, sur le Mont-Royal : « 1 fois 5 » [appelé
au départ « Les 5 Jean-Baptiste » !] qui regroupe la crème des chansonniers québé-cois du moment — Vigneault, Charlebois, Léveillée, Ferland, Deschamps.
On peut penser que ces deux événements sont à l’origine de ce qui fera de Montréal « la ville des festivals », car la recette en est issue.

L’Île Sainte-Hélène recevra à nouveau le Grand spectacle de la Fête nationale
en 1964 (spectacle intitulé La Saint-Jean… style 1874), puis en 1990 — édition
qui marquera les esprits par un « Discours patriotique » extraordinaire livré par
le comédien Jean Duceppe, qui appelait déjà les communautés à « bâtir le Québec nouveau avec nous ».

145 ans après sa première « occupation » sur l’île Sainte-Hélène, la Fête y revient par la grand’porte en y présentant le Grand spectacle qui vient inaugurer officiellement l’Amphithéâtre de ce nouvel « Espace 67 » au Parc Jean-Drapeau.

Après tout, son mandat n’était-il pas de « consacrer l’île à des fins récréatives  » ? Cette île que Samuel de Champlain nomma, en 1611, en l’honneur de sa jeune épouse, Hélène Boullé…

En 1975, la présidente du Comité des fêtes, l’animatrice Lise Payette, propose une semaine de festivités, sur le Mont-Royal.

« Il faut une scène élevée pour le spectacle : le Mont-Royal est la scène de Montréal », dit-elle.

On parle de 300 000 spectateurs sur cinq jours. Au soir du 24 juin, la chanson « Gens du pays » de Gilles Vigneault est chantée pour la première fois, par lui, Louise Forestier et Yvon Deschamps, lors du spectacle ironiquement appelé « Happy Birthday » … Le but de l’auteur est simple : remplacer dans les foyers la chanson de bon anniver- saire que tout le monde chante en anglais.

« C’est à ton tour / De te laisser parler d’amour » … c’est quand même plus joli, non ?

L’année suivante, autre immense spectacle, sur le Mont-Royal : « 1 fois 5 » [appelé au départ « Les 5 Jean-Baptiste » !] qui regroupe la crème des chansonniers québé- cois du moment — Vigneault, Charlebois, Léveillée, Ferland, Deschamps.

On peut penser que ces deux événements sont à l’origine de ce qui fera de Montréal « la ville des festivals », car la recette en est issue.

L’Île Sainte-Hélène recevra à nouveau le Grand spectacle de la Fête nationale en 1964 (spectacle intitulé La Saint-Jean… style 1874), puis en 1990 — édition

qui marquera les esprits par un « Discours patriotique» extraordinaire livré par le comédien Jean Duceppe, qui appelait déjà les communautés à « bâtir le Québec nouveau avec nous».

145 ans après sa première « occupation » sur l’île Sainte-Hélène, la Fête y revient par la grand ’porte en y présentant le Grand spectacle qui vient inaugurer officiellement l’Amphithéâtre de ce nouvel « Espace 67 » au Parc Jean-Drapeau.Après tout, son mandat n’était-il pas de « consacrer l’île à des fins récréatives » ? Cette île que Samuel de Champlain nomma, en 1611, en l’honneur de sa jeune épouse, Hélène Boullé…